Mes influences (suite)
À ma grande surprise, j’ai découvert un monde alimentaire qui ne correspondait pas à mes attentes. Il était axé sur le calcul de quantités, de calories, du respect de certaines portions. Les conseils étaient généraux et ne prenaient pas en compte les motivations individuelles à manger. Il n’y avait aucun cours obligatoire de psychologie ni de formation sur les troubles alimentaires. L’atmosphère laissait subtilement place au jugement. Les aliments à éviter étaient encerclés en rouge dans les journaux alimentaires. C’était l’époque des bons et des mauvais aliments. Je ne m’y reconnaissais pas, alors je me suis intéressée aux nouvelles approches en nutrition qui prenaient en compte les comportements alimentaires, les signaux de faim. Ces approches étaient marginales à l’époque.
C’est grâce à la méditation pleine conscience que j’ai intégré toutes mes connaissances en nutrition et que tout a pris sens pour moi, selon chaque individu. J’ai compris le fonctionnement de l’être humain. J’ai réalisé que nos expériences émotionnelles sont similaires tout au long de la vie, mais que chacun a sa propre histoire. J’ai commencé à partager des repas avec mes patients, à leurs faire vivre des expériences sensorielles lors des consultations et à m’intéresser à la manière dont ils développent un rapport alimentaire sain pour se sentir bien sans se nuire.
Manger est devenu un acte simple, assumé et compris.
Je ne mange pas comme vous, et vous ne mangerez pas comme moi. Nous reconnaissons nos façons uniques de manger pour nous sentir bien.